HEPCLUDEX 2 mg, poudre pour solution injectable, boîte de 30 flacons de 2 mg
Dernière révision : 25/11/2024
Taux de TVA : 2.1%
Laboratoire exploitant : GILEAD SCIENCES
Hepcludex est indiqué dans le traitement de l'infection chronique par le virus de l'hépatite delta (VHD) chez les patients adultes et pédiatriques âgés de 3 ans et plus, pesant au moins 10 kg, présentant une maladie hépatique compensée testés positifs pour la présence d'ARN du VHD dans le plasma (ou le sérum).
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.
Génotype du VHD et du VHB
Le VHD de génotype 1 était prédominant dans la population incluse dans les essais cliniques. On ne sait pas si le génotype du VHD ou du VHB influe sur l'efficacité clinique du bulévirtide.
Maladie hépatique décompensée
La pharmacocinétique, la sécurité et l'efficacité du bulévirtide chez les patients ayant une cirrhose décompensée n'ont pas été établies. L'utilisation chez les patients atteints de maladie hépatique décompensée n'est pas recommandée.
Co-infection par le VHB
L'infection sous-jacente par le VHB doit être simultanément prise en charge, conformément aux recommandations thérapeutiques en vigueur. Seuls des patients présentant des signes d'hépatite active malgré un traitement par analogues nucléosidiques/nucléotidiques ont été inclus dans l'étude clinique MYR202 ; le bulévirtide a été coadministré avec du ténofovir disoproxil fumarate dans cette étude. Une surveillance attentive des taux d'ADN du VHB est recommandée.
Exacerbations de l'hépatite après arrêt du traitement
L'arrêt du traitement par bulévirtide peut conduire à une réactivation des infections par le VHD et le VHB et à une exacerbation de l'hépatite. En cas d'arrêt du traitement, une surveillance attentive des tests de la fonction hépatique, notamment des taux de transaminases, et de la charge virale ADN VHB et ARN VHD sont nécessaires.
Co-infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et le virus de l'hépatite C (VHC)
Aucune donnée n'est disponible chez les patients coinfectés par les virus VIH ou VHC.
Excipients
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par ml, c'est-à-dire qu'il est essentiellement exempt de sodium.
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont une élévation des sels biliaires (très fréquente), des céphalées (très fréquentes), un prurit (très fréquent) et des réactions au site d'injection (très fréquentes).
Les élévations des sels biliaires sont habituellement asymptomatiques et réversibles avec l'arrêt du traitement.
L'effet indésirable grave le plus fréquemment rapporté est une exacerbation de l'hépatite après l'arrêt du bulévirtide, possiblement en lien avec le rebond virologique après l'arrêt du traitement (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Les effets indésirables suivants sont basés sur des données regroupées issues d'études cliniques chez l'adulte et de l'expérience post-commercialisation.
Les effets indésirables sont énumérés ci-dessous par classe de systèmes d'organes et par fréquence. Les fréquences sont définies comme suit: très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100).
Fréquence |
Effet indésirable |
|
Affections hématologiques et du système lymphatique |
||
Fréquent |
Éosinophilie |
|
Affections du système immunitaire |
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Peu fréquent |
Hypersensibilité, incluant réaction anaphylactiquea |
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Affections du système nerveux |
||
Très fréquent |
Céphalées |
|
Fréquent |
Vertiges |
|
Affections gastro-intestinales |
||
Fréquent |
Nausées |
|
Affections hépatobiliaires |
||
Très fréquent |
Augmentation des sels biliaires totaux |
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
||
Très fréquent |
Prurit |
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Affections musculosquelettiques et systémiques |
||
Fréquent |
Arthralgie |
|
Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
||
Très fréquent |
Réactions au site d'injectionb |
|
Fréquent |
Fatigue |
|
Fréquent |
Syndrome grippal |
a Effet indésirable identifié dans le cadre de la pharmacovigilance depuis la commercialisation b Comprend l'érythème au site d'injection, la réaction au site d'injection, la douleur au site d'injection, l'induration au site d'injection, le gonflement au site d'injection, le rash au site d'injection, l'hématome au site d'injection, le prurit au site d'injection et la dermatite au site d'injection
Description de certains effets indésirables
Augmentation des sels biliaires totaux
Des augmentations asymptomatiques des sels biliaires, associées au mécanisme d'action du bulévirtide, ont été très fréquemment observées dans les études cliniques avec le bulévirtide ; ces augmentations se sont résolues à l'arrêt du traitement.
En raison de l'excrétion rénale des sels biliaires, l'augmentation des sels biliaires peut être plus importante chez les patients insuffisants rénaux.
Il n'y a pas de données disponibles sur l'impact à long terme (> 96 semaines) de ces augmentations des sels biliaires induites par le bulévirtide.
Réactions au site d'administration
Le bulévirtide est prévu pour une administration par injection sous-cutanée, ce qui est associé à un risque de réactions au site d'injection, telles qu'un gonflement, une rougeur, une irritation, des démangeaisons, une infection, un hématome, un rash, une induration et des douleurs locales. Ces réactions locales sont davantage susceptibles de se produire si l'injection est accidentellement faite au mauvais endroit ou si la solution parvient accidentellement dans les tissus mous.
Éosinophilie
Des augmentations de la numération des polynucléaires éosinophiles ont été fréquemment observées chez les patients traités par bulévirtide ; il n'y a pas eu de séquelles cliniques associées, d'effets indésirables hépatiques ou d'anomalies de laboratoire significatives liées au foie.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
SURVEILLANCE de la fonction rénale en cas d'insuffisance rénale.
AUTO-INJECTION par le patient : former le patient à la
reconstitution et à l'auto-injection du produit et lui fournir « un guide
d'utilisation destiné au patient ».
CONTRACEPTION :
les femmes en âge de procréer doivent utiliser
une contraception efficace pendant toute la durée du traitement.
PRUDENCE
en cas de conduite de véhicule ou d'utilisation de véhicule (Vertiges).
OUBLI d'une
injection : si moins de 4 heures se sont écoulées depuis l'heure prévue,
l'injection doit être réalisée rapidement. L'heure de l'injection suivante ne
sera pas calculée à partir de l'heure de l'injection « de secours », mais
conformément au calendrier d'injection établi précédemment. Il convient donc de
revenir au schéma habituel d'administration, à l'heure fixée. Si une injection
a été omise et que plus de 4 heures se sont écoulées depuis l'heure prévue, ne
pas administrer la dose omise.
Grossesse
Il n'existe pas ou peu de données sur l'utilisation du bulévirtide chez la femme enceinte.
Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur la reproduction.
Par mesure de précaution, il est préférable d'éviter le traitement par bulévirtide pendant la grossesse et chez la femme en âge de procréer n'utilisant pas de contraception.
Allaitement
On ignore si le bulévirtide est excrété dans le lait maternel. Par conséquent, la décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement, soit d'interrompre/de s'abstenir du traitement par bulévirtide, en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et celui du traitement chez la femme.
Fertilité
Il n'existe pas de données sur les effets du bulévirtide sur la fertilité humaine. Les études menées chez l'animal n'ont mis en évidence aucun effet du bulévirtide sur l'accouplement ni sur la fertilité des mâles et des femelles.
In vitro, il a été montré que certains médicaments peuvent inhiber le polypeptide co-transporteur de taurocholate de sodium (NTCP) ciblé par le bulévirtide. L'administration concomitante de ces médicaments (par ex., sulfasalazine, irbésartan, ézétimibe, ritonavir et ciclosporine A) n'est pas recommandée.
Par mesure de précaution, une surveillance clinique étroite est recommandée lors de l'administration concomitante de bulévirtide avec des substrats du NTCP (par ex., estrone-3-sulfate, fluvastatine, atorvastatine, pitavastatine, pravastatine, rosuvastatine et hormones thyroïdiennes). L'administration concomitante de ces substrats avec le bulévirtide doit être évitée dans la mesure du possible.
In vitro, une inhibition des transporteurs OATP1B1/3 par le bulévirtide a été observée, mais uniquement à une concentration ≥ 0,5 µM, atteinte in vivo seulement après l'administration de fortes doses de bulévirtide (10 mg par voie sous-cutanée). La pertinence clinique de ces résultats n'est pas connue. Par mesure de précaution, une surveillance clinique étroite est recommandée lors de l'administration concomitante de bulévirtide avec des substrats de l'OATP1B1/3 (par ex., atorvastatine, bosentan, docétaxel, fexofénadine, glécaprévir, glyburide [glibenclamide], grazoprévir, natéglinide, paclitaxel, paritaprévir, pitavastatine, pravastatine, répaglinide, rosuvastatine, siméprévir, simvastatine, olmésartan, telmisartan, valsartan, voxilaprévir). L'administration concomitante de ces substrats avec le bulévirtide doit être évitée dans la mesure du possible.
Dans une étude clinique chez des sujets sains, l'administration concomitante de ténofovir et de bulévirtide n'a pas eu d'effet sur la pharmacocinétique du ténofovir.
Aucune inhibition des CYP par le bulévirtide n'a été observée in vitro à des concentrations cliniquement significatives. Toutefois, dans une étude clinique, une augmentation d'environ 40 % de la moyenne géométrique des valeurs de l'ASC2-4 h partielle du midazolam (substrat du CYP3A4) a été observée lors de la co-administration avec le bulévirtide à dose élevée (10 mg) associé au ténofovir (245 mg), tandis qu'aucun effet significatif sur l'ASC2-4 h du midazolam n'a été observé avec le ténofovir seul. Par mesure de précaution, une surveillance clinique étroite est recommandée en cas d'administration concomitante d'un substrat sensible du CYP3A4 à index thérapeutique étroit (par ex., ciclosporine, carbamazépine, simvastatine, sirolimus et tacrolimus).
Le traitement ne doit être initié que par un médecin expérimenté dans le traitement de patients présentant une infection par VHD.
Posologie
Le bulévirtide doit être administré une fois par jour (toutes les 24 heures ± 4 heures) par injection sous-cutanée, en monothérapie ou en co-administration avec un analogue nucléosidique/nucléotidique pour le traitement d'une infection sous-jacente par le virus de l'hépatite B (VHB).
La posologie recommandée du bulévirtide chez les patients adultes est de 2 mg une fois par jour.
La posologie recommandée du bulévirtide chez les patients pédiatriques est fonction du poids, comme décrit dans le tableau ci-dessous.
Posologie pour les patients pédiatriques utilisant bulévirtide 2 mg poudre pour solution injectable
Poids corporel (kg) |
Posologie du bulévirtide 2 mg poudre pour solution injectable reconstitué (mL) |
Dose quotidienne de bulévirtide |
10 kg à < 25 kg |
0,5 mL |
1 mg |
25 kg à < 35 kg |
0,75 mL |
1,5 mg |
35 kg et plus |
1 mL |
2 mg |
Pour la co-administration avec des analogues nucléosidiques/nucléotidiques pour le traitement d'une infection par le VHB, reportez-vous à la rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi.
Durée d'utilisation
La durée optimale du traitement n'est pas connue. Tant que le traitement est associé à un bénéfice clinique, il doit être poursuivi.
L'interruption du traitement devrait être envisagée en cas de séroconversion AgHBs prolongée (6 mois) ou en cas de perte de réponse virologique et biochimique.
Doses oubliées
Si une injection a été omise et que moins de 4 heures se sont écoulées depuis l'heure prévue, l'injection doit être réalisée au plus vite. L'heure de l'injection suivante ne sera pas calculée à partir de l'heure de l'injection « précédente », mais conformément au calendrier d'injection établi précédemment. Il convient donc de revenir au schéma habituel d'administration, à l'heure fixée le lendemain.
Si une injection a été omise et que plus de 4 heures se sont écoulées depuis l'heure prévue, ne pas administrer la dose omise.
L'injection suivante aura lieu selon le calendrier habituel (injection de la dose prescrite sans la doubler), à l'heure fixée le lendemain.
Si l'injection a été réalisée par erreur plus de 4 heures après l'heure programmée, l'administration suivante doit avoir lieu selon la manière habituelle (c'est-à-dire conformément au calendrier initial).
Populations spécifiques
Personnes âgées
Aucune donnée n'est disponible chez les patients âgés de > 65 ans.
Insuffisance rénale
Aucune étude n'a été conduite avec le bulévirtide chez les patients présentant une insuffisance rénale. La fonction rénale doit être attentivement surveillée. Une élévation des sels biliaires peut se produire sous traitement. Compte tenu de l'excrétion rénale des sels biliaires, l'élévation des sels biliaires peut être plus importante chez les patients présentant une insuffisance rénale.
Insuffisance hépatique
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère (classe A de Child-Pugh-Turcotte). La sécurité et l'efficacité du bulévirtide chez les patients ayant une cirrhose décompensée n'ont pas été établies (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques).
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité du bulévirtide chez les patients âgés de moins de 18 ans n'ont pas été établies dans les études cliniques. La posologie recommandée de bulévirtide pour les patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus, pesant au moins 10 kg et présentant une maladie hépatique compensée, s'appuie sur une modélisation et une simulation de la pharmacocinétique/pharmacodynamique de population (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Mode d'administration
Pour usage par voie sous-cutanée uniquement. Le bulévirtide peut par exemple être injecté dans la partie supérieure de la cuisse ou au niveau de l'abdomen.
Une formation appropriée doit être délivrée au patient qui s'administre lui-même le produit, ou à l'aidant qui administre le produit, afin de minimiser le risque de réactions au site d'injection.
Le patient ou l'aidant doit suivre scrupuleusement le « Guide d'injection étape par étape » fourni dans l'emballage.
Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avant administration, voir la rubrique Précautions particulières d’élimination et de manipulation.
Durée de conservation :
2 ans
Après reconstitution, la stabilité physico-chimique en cours d'utilisation a été démontrée pendant 2 heures à température ambiante (jusqu'à 25 °C). D'un point de vue microbiologique, il est recommandé d'utiliser le produit immédiatement.
Précautions particulières de conservation :
À conserver au réfrigérateur (2-8 °C). Conserver les flacons dans leur emballage extérieur afin de les protéger de la lumière.
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments, à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Précautions particulières d’élimination et de manipulation.
Il n'y a pas de données concernant le surdosage en bulévirtide chez l'humain. En cas de surdosage, les signes de toxicité doivent être surveillés et il convient si nécessaire d'administrer les traitements de soutien habituels.
Classe pharmacothérapeutique: Antiviraux à usage systémique, autres antiviraux. Code ATC: J05AX28
Mécanisme d'action
Le bulévirtide bloque l'entrée du VHB et du VHD dans les hépatocytes en se liant et en inactivant le récepteur NTCP, un transporteur hépatique de sels biliaires qui sert de récepteur d'entrée essentiel au VHB et au VHD.
Efficacité et sécurité cliniques
L'efficacité et la sécurité cliniques du bulévirtide ont été évaluées dans une étude de Phase III et deux études de Phase II. Des patients présentant une infection chronique par le VHD et une hépatite active ont été inclus. La population de ces trois études était principalement caucasienne, avec prédominance du génotype 1 du VHD.
Étude MYR301
Dans l'étude 301, 100 des 150 patients présentant une infection chronique par le VHD ont été randomisés pour recevoir un traitement immédiat par bulévirtide à raison de 2 mg une fois par jour (N = 49) ou un traitement différé pendant 48 semaines (N = 51). La randomisation était stratifiée sur la présence ou l'absence d'une cirrhose compensée.
Pour les 49 patients inclus dans le groupe traitement immédiat, l'âge moyen était de 44 ans ; 61 % étaient des hommes, 84 % étaient caucasiens et 16 % étaient asiatiques. Pour les 51 patients inclus dans le groupe traitement différé, l'âge moyen était de 41 ans ; 51 % étaient des hommes, 78 % étaient caucasiens et 22 % étaient asiatiques. L'ensemble des 100 patients présentait une infection par le VHD de génotype 1.
Les caractéristiques à l'inclusion étaient équilibrées entre les groupes à traitement immédiat et différé. Parmi les patients ayant reçu 2 mg de bulévirtide à l'inclusion, l'ARN du VHD plasmatique moyen était de 5,1 log10 UI/ml, le taux moyen d'ALAT était de 108 U/l, 47 % des patients avaient des antécédents de cirrhose et 53 % avaient déjà reçu de l'interféron. Au cours de l'étude (jusqu'à la semaine 48), 63 % de ces patients recevaient un traitement concomitant conformément au protocole de soin recommandé pour leur infection sous-jacente par le VHB : les traitements concomitants les plus fréquents étaient les produits contenant du ténofovir disoproxil fumarate ou du ténofovir alafénamide (49 %) et l'entécavir (14 %).
Le tableau ci-dessous présente les résultats virologiques et biochimiques pour le traitement immédiat par bulévirtide à raison de 2 mg une fois par jour et le traitement différé à la semaine 48.
|
Semaine 48a |
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Bulévirtide 2 mg (Traitement immédiat) (N = 49) |
Traitement différé(N = 51) |
ARN du VHD indétectableb ou diminution de l'ARN du VHD de ≥ 2 log10 UI/ml et normalisation des ALATc |
45 %d |
2 % |
ARN du VHD indétectableb ou diminution de l'ARN du VHD de ≥ 2 log10 UI/ml |
71 %e |
4 % |
Normalisation des ALATc |
51 % e |
12 % |
a. Concernant le premier critère d'évaluation, la dernière observation reportée (LOCF) était utilisée pour les valeurs manquantes si cela était dû au COVID-19 ; dans les autres cas, les valeurs manquantes étaient considérées comme des échecs ; concernant les deuxième et troisième critères d'évaluation, les valeurs manquantes étaient considérées comme des échecs.
b. < limite inférieure de quantification LLOQ (cible non détectée) c. Définie comme une valeur d'ALAT comprise dans la plage normale : sites russes, ≤ 31 U/l pour les femmes et ≤ 41 U/l pour les hommes ; tous les autres sites, ≤ 34 U/l pour les femmes et ≤ 49 U/l pour les hommes. d. Valeur de p < 0,0001.
e. Sans contrôle de multiplicité.
Étude MYR202
Dans l'étude MYR202, 56 des 118 patients qui présentaient une infection chronique par le VHD et une réplication virale active ayant antérieurement reçu un traitement par l'interféron, qui avaient une contre-indication à l'interféron ou étaient cirrhotiques, ont été randomisés pour recevoir un traitement par bulévirtide 2 mg + TDF (N = 28) ou par TDF seul (N = 28) pendant 24 semaines. À la semaine 24,
21 % des patients inclus dans le groupe bulévirtide 2 mg + TDF avaient obtenu une réponse combinée, 54 % avaient présenté un taux d'ARN du VHD indétectable (défini comme étant < la limite de détection [LOD], la LOD étant de 14 UI/ml) ou une diminution ≥ 2 log10 UI/ml, et 43 % avaient obtenu une normalisation des ALAT. À la semaine 24, aucun patient du groupe TDF n'avait obtenu une réponse combinée, 4 % présentaient un ARN du VHD indétectable ou une diminution de l'ARN du VHD de ≥ 2 log10 UI/ml, et 7 % avaient obtenu une normalisation des ALAT (des taux d'ALAT ≤ 31 U/l pour les femmes et ≤ 41 U/l pour les hommes étaient définis comme normaux).
Étude MYR203
Dans l'étude MYR203, 15 patients au total ont été traités par bulévirtide à raison de 2 mg par jour pendant 48 semaines. Les profils d'efficacité et de sécurité de ce groupe limité de patients n'ont pas été significativement différents de ceux des patients traités pendant 24 semaines. Deux patients ont développé un échappement virologique, possiblement lié à une non-observance au traitement.
Immunogénicité
Le bulévirtide est susceptible d'induire des anticorps anti-médicaments (AAM), comme l'ont démontré les études cliniques utilisant un dosage d'immunoabsorption par enzyme liée (ELISA). Dans les études MYR203 et MYR301, un total de 64 patients traités par le bulévirtide 2 mg en monothérapie pendant 48 semaines ont été éligibles à une évaluation de la prévalence des AAM ; 18 de ces patients (28,1 %) présentaient des AAM, dont 3 (4,7 %) présentaient des AAM à l'inclusion.
Il n'existe aucune donnée indiquant une altération de la pharmacocinétique, la sécurité ou l'efficacité du bulévirtide chez ces patients.
Population pédiatrique
Voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacocinétiques pour les informations concernant l'usage pédiatrique.
Les propriétés pharmacocinétiques du bulévirtide ont été caractérisées après administration intraveineuse et sous-cutanée. L'exposition au bulévirtide a augmenté de façon non proportionnelle, tandis que la clairance apparente et le volume de distribution apparent ont diminué avec l'augmentation des doses.
Distribution
Le volume de distribution estimé est inférieur au volume hydrique total de l'organisme. In vitro, la fixation protéique dans le plasma est élevée, avec > 99 % du bulévirtide qui se lie aux protéines plasmatiques.
Biotransformation
Aucune étude de biotransformation n'a été réalisée avec le bulévirtide. Le bulévirtide est un peptide linéaire constitué d'acides aminés L; il devrait être dégradé en petits peptides et en acides aminés individuels. Aucun métabolite actif n'est attendu.
D'après les résultats des études d'interaction in vitro, le bulévirtide n'a pas inhibé les CYP1A2, CYP2A6, CYP2B6, CYP2C9, CYP2C19, CYP2D6 et CYP3A4.
Aucune induction in vitro des CYP1A2, CYP2B6 ou CYP3A4 par le bulévirtide n'a été observée.
D'après les études in vitro, aucune interaction cliniquement significative n'est attendue avec les transporteurs d'efflux les plus courants (MDR1, BCRP, BSEP, MATE1 et MATE2K) et les transporteurs d'absorption (OATP2B1, OAT1, OAT3, OCT1 et OCT2). Une interaction spécifique a été observée in vitro pour les polypeptides transporteurs d'anions organiques OATP1B1 et OATP1B3, avec des valeurs de CI50 respectivement de 0,5 et 8,7 µM.
Élimination
Chez les volontaires sains, aucune excrétion de bulévirtide dans les urines n'a été détectée. On suppose que l'élimination s'opère principalement par liaison à la cible (NTCP). Après administration multiple, la distribution et l'élimination se sont toutes deux révélées inférieures aux valeurs estimées après la première dose. Pour la dose de 2 mg, les taux d'accumulation avaient à peu près doublé tant pour la Cmax que pour l'ASC. L'équilibre est supposé atteint dans les premières semaines d'administration. Après avoir atteint des concentrations maximales, les taux plasmatiques ont diminué avec un t1/2 de 4-7 heures.
Autres populations particulières
Insuffisance rénale
Aucune étude n'a été conduite avec le bulévirtide chez les patients présentant une insuffisance rénale.
Insuffisance hépatique
Aucune étude n'a été conduite avec le bulévirtide chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée à sévère.
Patients âgés
Aucune donnée n'est disponible chez les patients âgés de plus de 65 ans.
Population pédiatrique
La pharmacocinétique du bulévirtide chez les patients pédiatriques n'a pas été évaluée dans une étude clinique. Les recommandations posologiques pour les patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus, pesant au moins 10 kg, sont basées sur une correspondance de l'exposition, ajustant les concentrations pédiatriques du bulévirtide aux concentrations observées chez les adultes atteints d'une infection par le VHD traités par 2 mg de bulévirtide une fois par jour. Les expositions plasmatiques simulées à l'état d'équilibre d'une posologie de bulévirtide basée sur le poids (voir rubrique Posologie et mode d'administration) administrée une fois par jour par injection sous-cutanée chez les patients pédiatriques devraient se situer dans les plages d'exposition sûres et efficaces associées à 2 mg de bulévirtide administré une fois par jour par injection sous-cutanée chez les adultes.
Le médicament a une influence mineure sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Il convient d'informer les patients que des vertiges ont été signalés sous traitement par bulévirtide (voir rubrique Effets indésirables).
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie, de sécurité, de toxicologie en administration unique et répétée, et des fonctions de reproduction et de développement, n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme.
Aucune étude de génotoxicité et de carcinogénicité n'a été menée, compte tenu de la nature et du mécanisme d'action du produit.
Une étude de développement pré- et post-natal (pre- and post-natal development study, PPND) a été réalisée chez le rat et n'a montré aucune toxicité liée au bulévirtide.
Chaque flacon est destiné à un usage unique. L'excès inutilisé de produit doit être correctement éliminé. Il convient de fournir au patient de l'eau stérile pour préparations injectables, des seringues (avec les graduations nécessaires en fonction de la dose à administrer), des pointes d'aiguille et des lingettes alcoolisées.
Consignes d'utilisation
Sortir le flacon de bulévirtide du réfrigérateur peu de temps avant l'injection et retirer la capsule protectrice. Ouvrir une seringue à usage unique, fixer la pointe de l'aiguille et prélever 1 ml d'eau stérile pour préparation injectable dans la seringue. Introduire l'aiguille de la seringue contenant l'eau stérile pour l'injection dans le flacon de bulévirtide à travers le bouchon en caoutchouc. Injecter l'eau stérile de la seringue dans le flacon de bulévirtide. Faire osciller soigneusement le flacon jusqu'à l'obtention d'une solution limpide. Le volume nécessaire pour la dose à administrer du flacon de bulévirtide doit être intégralement prélevé dans la même seringue dotée de la même pointe d'aiguille (voir le tableau ci-dessous).
Volumes de dose nécessaires à prélever pour l'administration du bulévirtide
Dose de bulévirtide |
Volume nécessaire de bulévirtide reconstitué à prélever |
1 mg |
0,5 mL |
1,5 mg |
0,75 mL |
2 mg |
1 mL |
Retirer la pointe de l'aiguille de la seringue. Une pointe d'aiguille pour injection sous-cutanée doit être fixée sur la seringue. Éliminer toutes les bulles d'air restantes de la seringue avant l'injection. Administrer ensuite le contenu de la seringue par injection sous-cutanée.
Élimination du médicament et des composants auxiliaires
Tous les composants usagés/déchets doivent être manipulés conformément à la réglementation en vigueur.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Liste I
Prescription hospitalière
Prescription réservée aux spécialistes et services HEPATO/GASTRO-ENTEROLOGIE
Prescription réservée aux spécialistes et services INFECTIOLOGIE
Prescription réservée aux spécialistes et services MEDECINE INTERNE
Poudre pour solution injectable.
La poudre est de couleur blanche à blanc cassé.
Après reconstitution, le pH de la solution est de 9,0 environ et son osmolalité est de 300 mOsm/kg environ.
Flacon en verre incolore, muni d'un bouchon en caoutchouc bromobutyle ou chlorobutyle et d'une capsule flip-off (en aluminium avec un disque en plastique).
Boîte de 30 flacons.
Chaque flacon contient 2 mg de bulévirtide sous forme de bulévirtide acétate.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.
Carbonate de sodium anhydre
Bicarbonate de sodium
Mannitol
Acide chlorhydrique (pour l'ajustement du pH)
Hydroxyde de sodium (pour l'ajustement du pH)